Les oiseaux peuvent être atteint de la grippe aviaire, également connue sous le nom d'influenza aviaire ou anciennement de peste aviaire. L’infection peut causer toutes sortes de symptômes chez les oiseaux, depuis une maladie bénigne, jusqu’à de graves épidémies hautement pathogène faisant d’importants dégâts chez les oiseaux à l’échelle mondiale. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques.
L’épisode d'influenza aviaire de 2022 est dû à un virus H5N1 hautement pathogène, très contagieux et incurable chez les oiseaux. L’épidémie s’est développé à l'échelle mondiale sur plus d'une dizaine d'espèces d’oiseaux marins depuis l’automne 2021 et particulièrement depuis le printemps 2022. En France, des mortalités groupées d’oiseaux ont été constatées à partir de mai 2022 d’abord dans les départements côtiers des Hauts-de-France essentiellement chez les laridés (goélands, mouettes et sternes). Des cas sont ensuite apparus courant juin sur les côtes normandes en juillet sur les côtes bretonnes. En août 2022, de nouveaux cas ont également été détectés en Charente-Maritime, en Vendée, en Loire-Atlantique et en Gironde. La France est parmi les trois pays déclarant le plus de cas dans l’avifaune libre, avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
Ces mortalités sont suivies dans le cadre du réseau SAGIR (dispositif national de surveillance de la santé de la faune sauvage). Sur la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles, des cas sont apparus début juillet 2022 au sein de la colonie de Fous de Bassan de l’île Rouzic, qui regroupe environ 19000 couples reproducteurs. L’épidémie a depuis sévi lourdement et on estime à plusieurs milliers le nombre de Fous de Bassan (adultes et jeunes) issus de la colonie, morts au cours de l’été. La mortalité était estimée à 80% environ en fin d’été. La reproduction et le nombre de jeunes à l’envol de la colonie ont connu un échec à hauteur de 90%. En 2023, la colonie a été réduite de 83%.
En baie de Saint-Brieuc, les premiers cas ont été signalés le 13 juillet 2022. Au cours de l’été, plus de 200 cadavres ont été ramassés, essentiellement des Goélands argenté, Fou de Bassan et Mouettes rieuses.