Le philanthe apivore
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Le genre Philanthus contient plus de 140 espèces d'hyménoptères dites guêpes solitaires qui ont en commun de ne pas avoir d'organisation sociale développée, et de capturer des hyménoptères ou leurs larves pour nourrir leur progéniture.
Il s'agit est une guêpe solitaire même si on observe des rassembelement d'individus sur les sites de nidification. On la trouvre en Europe, jusqu’en Sibérie. Les adultes peuvent être observé de juin à septembre. Ils sont herbivores, s’alimentant de nectar et pollen. Mais la femelle fécondée chasse les abeilles sauvages ou domestiques en les paralysant à l'aide de son dard.
Son nid est généralement creusé dans un talus bien exposé, comme dans les zones sableuses des dunes. Il s'agit d'une galerie de 20 cm à 1 m de long le long dans laquelle sont creusées 5 à 7 loges arrondies. Entre chaque aller-retour effectué hors de la galerie, l'entrée de la galerie est rebouchée à l'aide de sable.
Elle y enterre ses œufs avec des abeilles sauvages ou domestiques paralysées capturées à proximité, qu'elle ramène entre ses pattes. Ces dernières seront consommées par les larves de la guêpe. Il faut deux abeilles pour nourrir une larve mâle, alors que les larves femelles en nécessitent trois. Chaque année, le philanthe apivore doit donc capturer une vingtaine d'abeilles pour assurer sa descendance
Tous les membres du genre Philanthus chassent diverses espèces d'abeilles, mais P. triangulum est apparemment le seul à se spécialiser dans les abeilles mellifères occidentales.
La femelle enduit ensuite les loges d'une substance issue de glandes dans ses antennes. Ces glandes renferment des bactéries symbiotiques du genre Streptomyces. Cette sécrétion aidera, lors de l'émergence, à la bonne orientation des jeunes, facilitant leurs sorties. Cette sécrétion a également une fonction anti-microbiennes.
Dans le nid, les larves arrivées à maturité se métamorphosent en nymphe dans un cocon de soie qu'elles tissent, attaché à une paroi de la loge, horizontalement et sans contact avec le sol. Il s'agit, probablement, de se protéger de l'humidité et des infections fongiques. Elle passe ainsi l'hiver, et émerge au printemps suivant pour se reproduire.
Cette guêpe à l’allure de guêpe classique dont il arbore la robe noire et jaune. Toutefois, il se différencie des guêpes commune et germanique (Vespula vulgaris et Vespula germanica) notamment par ses longues ailes repliées dans l’alignement de l’abdomen au repos, sa tête très large ainsi qu’à ses épaisses et courtes antennes. La taille de la femelle est de 12 à 16 mm de long, le mâle est nettement plus petit (8 à 10 mm). Les pattes de la femelle possèdent de fortes épines qui lui permettent de creuser le sol. Un autre détail caractéristique est le motif jaune pâle qui encadre le clypéus (écaille au-dessus des mandibules).
L'espèce semble avoir beaucoup régressé, probablement en raison du recul des landes, prés et talus, mais peut-être aussi à cause d'une pollution générale de l'environnement par les pesticides, et à la suite de la raréfaction des abeilles.