Le rale d'eau

C'est le plus grand des râles (famille des ralidés qui comprend aussi le râle des genêts, la poule d'eau, les foulques, les marouettes...). Reconnaissable aux bandes noires et blanches sur les flancs et à son très long bec, partiellement rougeâtre. De loin, il paraît assez sombre, l’adulte ayant un dos brun-roux sombre taché de noir et un dessous gris-bleu ardoisé. Ses flancs sont barrés de noir et blanc. Sa courte queue est souvent relevée et montre des sous-caudales blanches. La gorge et la poitrine sont ardoisées. Il a de longues pattes rougeâtres. La femelle est plus terne que le mâle. Le juvénile a un bec plus court et moins coloré. Ses flancs sont aussi moins contrastés. 

Le Râle d’eau fréquente les roselières épaisses et les marécages, et de nombreuses sortes d’habitats humides avec de la végétation aquatique et des eaux au cours lent. Avec son corps mince et comprimé latéralement, il est parfaitement profilé pour s'insérer dans la végétation dense des marais.

Le Râle d’eau a un cri très particulier, une sorte de cri aigu ressemblant à des grognements, des glapissements. Ces cris sont fréquemment émis à l’aube et au crépuscule, ou lorsque l’oiseau est surpris par  un intrus.

Le Râle d'eau est omnivore, mais se nourrit principalement de petits animaux (vers, crustacés, insectes, grenouilles, rarement des petits poissons.…). Le râle préfère courir que voler. Il peut également nager sur de courtes distances, mais il ne s’éloigne jamais du couvert. Malgré ses longs doigts en apparence peu adaptés, le râle peut se percher au sommet des joncs, des roseaux et même sur les branches des arbres. Il se reproduit dans les roselières et autres zones marécageuses disposant d'une végétation haute et dense. Il y construit son nid, juste au-dessus du niveau de l'eau, avec diverses plantes collectées à proximité.

L'espèce vit dans les zones humides d'Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord. Les populations de l’ouest de l’Europe sont souvent sédentaires, mais les oiseaux vivant dans les parties les plus au nord de l’habitat migrent vers le sud et le sud-ouest pour hiverner dans le Bassin Méditerranéen, l’Afrique du Nord et l’est et le sud de la zone Caspienne. En baie de Saint-Brieuc où il fréquente toute l'année, les zones humides de Saint-Illan (site de Boutdeville, Langueux), mais aussi la zone humide de Saint-Maurice (Morieux).