Et depuis 1998...
Mise à jour le
Le 28 avril 1998 est une date importante pour le fond de la baie de Saint-Brieuc, et comme souvent, on ne se rend compte de l’importance d’une date que progressivement, parfois bien des années plus tard. À partir de cette date, le fond de la baie de Saint-Brieuc est dévolu à la protection du patrimoine naturel.
L’humanité est confrontée aujourd’hui à deux crises majeures : le changement climatique et la perte de la biodiversité. La création d’aires protégées, avec des mesures de protections fortes, est apparue comme un de nos outils les plus importants et les plus efficaces pour sauvegarder la biodiversité.
La pression anthropique sur les espaces naturels est en constante augmentation, en particulier sur les espaces littoraux. Outre les activités traditionnelles d’exploitation des ressources, s’ajoutent les activités de loisirs, les sports nature, souvent perçues par les pratiquants comme ayant peu d'incidences, mais dont l’effet cumulatif peut être incompatible avec la préservation du patrimoine naturel.
En permettant la conservation d'espèces, d'habitats ou d'écosystèmes entiers, les aires marines protégées sont un outil essentiel dans le maintien de la fonctionnalité des écosystèmes marins, indispensable au maintien des services écosystémiques. Plusieurs études récentes ont démontré l’importance de ces zones protégées, y compris face aux changements climatiques.
En 2018, une évaluation de l’efficacité de la protection et de la gestion de la Réserve naturelle nationale de la Baie de Saint-Brieuc depuis sa création a été réalisée, soit une évaluation après 20 ans de protection et 15 ans de gestion de la Réserve. Ce travail a montré la pertinence des outils et mesures de protection et de gestion qui ont été mis en œuvre sur son territoire.
Focus sur quelques actions depuis 1998
1998 :
2 hérons garde-bœuf sont vus pour la première fois en baie de Saint-Brieuc, 4 ans après la première observation de cette espèce dans le département. Ensuite, chaque automne ou en début d’hiver, 2 ou 3 individus sont observés dans les prés-salés de l’anse d’Yffiniac. En 2010, c’est une dizaine d’individus qui a été observé, puis 45 en 2016, 84 en 2018, 220 en 2019, 320 en 2020, 560 en 2021... et plus de 600 aujourd’hui.
En savoir plus : le dossier de la lettre
21 juin 2001
C'est la création du groupe technique et scientifique qui deviendra en 2008, le conseil scientifique de la Réserve naturelle, dont la composition est définie par arrêté préfectoral. Au regard de la diversité des thématiques scientifiques abordées par les aires protégées et de la nécessité d’avis indépendants, les Conseils scientifiques des Réserves naturelles jouent un rôle essentiel d’assistance auprès des gestionnaires de la réserve naturelle et du comité consultatif. Il apporte une expertise scientifique et technique indépendante des gestionnaires. Il émet des avis scientifiques sur l’ensemble des questions de gestion concernant le territoire ou le patrimoine de la Réserve naturelle avant d’être soumis au comité consultatif. Au besoin, il peut demander à ce que le comité consultatif examine tout sujet en lien avec la gestion et la conservation de la réserve.
Juillet 2001
Le suivi annuel du gisement de coque était initié suite au constat par l'IFREMER de la diminution de l'abondance de l'espèce entre 1987 et 2001. À partir de 2004, le programme d’évaluation annuelle du gisement a été développé en un programme global de recherche sur cette espèce qui aboutira à la publication d'un ouvrage, articles scientifiques et présentation à des colloques. Les outils de modélisation mis au point permettent de produire un bilan cartographique et chiffré qui est transmis au Comité Départemental des Pêches et à la Direction Mer et Littoral qui réglemente la pêche. Le modèle peut estimer les quantités de coques exploitables par les pêcheurs sur 1 ou 2 années. Ces résultats sont mis à disposition des pêcheurs professionnels afin qu’ils puissent avoir une meilleure visibilité de leur activité sur deux années et ainsi organiser leurs campagnes de pêches. L’expertise acquise par la Réserve naturelle dans l’évaluation de gisement est exportée au niveau national dans le cadre du programme Littorea.
Avril 2002
Peu de réserve naturelle avait, à l'époque, de site internet. Créé en interne, ce premier site internet présentait les richesses biologiques des différents habitats. Il a été complément refait en 2008 à l’occasion des 10 ans de la Réserve naturelle. Il adoptait une nouvelle identité visuelle avec une galerie de photos, une animation sur les milieux, des fiches espèces et de très nombreux documents à télécharger. Une 3ᵉ version sera mise en ligne le 1er octobre 2015. Aujourd'hui, outre de nombreuses pages de présentation des richesses de la baie, l'ensemble des études, rapports, publications, ainsi que l'intégralité des données naturalistes sont disponibles dans la 4ᵉ version mise en ligne en 2021.
Mai 2002
La première lettre de la Réserve est éditée et diffusée aux élus communautaires et municipaux ainsi qu'au grand public. Dans chaque numéro, elle développe un dossier thématique, les actualités sur la réserve, et plusieurs rubriques dédiées à la faune, la flore et à leur découverte… Certaines mauvaises langues prédisaient que nous aurions épuisé nos thématiques après 3 ou 4 numéros… La 100 lettre a été publiée en mai 2019...
Avril 2003
La Réserve naturelle participe pour la première fois au STOC, programme de recherche, coordonné par le Muséum d'Histoires Naturelles de Paris. Il a pour objectif de recenser annuellement les populations françaises d'oiseaux communs. Les Réserves naturelles participent à ce programme, ce qui a permis de montrer que l'abondance des oiseaux communs a augmenté de 12.5 % dans les réserves naturelles ces 15 dernières années alors que durant la même période, elle a baissé de 6.6 % en France.
2004
Gérer un milieu naturel protégé : c’est agir (ou ne pas agir) pour protéger, voire augmenter, sa valeur patrimoniale. Cela peut consister à maintenir des activités traditionnelles, utiliser des techniques modernes ou simplement surveiller une évolution naturelle.
Toutes les réserves naturelles doivent définir leurs actions dans le cadre d’un document de référence : le plan de gestion. Ce document constitue l’aboutissement de plusieurs mois de réflexion et de travail effectué par les deux gestionnaires de la Réserve, conseillés par le conseil scientifique de la Réserve naturelle. Le premier plan de gestion est entré en vigueur au 1er janvier 2004. Actuellement, le quatrième plan de gestion (2019-2028) est en cours de réalisation.
Printemps 2007
Protéger la baie est une urgence… Mais on le fait (aussi) cela pour les générations futures. En 2007, on publiait le premier numéro de "la pie bavarde", revue destinée au jeune public. Elle a pour but d’informer et de sensibiliser les jeunes publics, par son aspect ludique et la vulgarisation scientifique des sujets traités, sur la biodiversité et les actualités au cœur de la Réserve naturelle. Chaque numéro fait l’objet d’une thématique choisie en lien avec l’environnement présent au gré des saisons.
Elle deviendra en 2021 "l'Huîtrier pie" avec un nouveau graphisme, de nouvelles rubriques... Elle est éditée tous les trimestres, et est distribuée à l’ensemble des écoles de l’agglomération de Saint-Brieuc et de Lamballe en version papier. Elle est aussi disponible numériquement ici...
L'hiver 2007-2008
Cet hiver a vu en Manche occidentale, et plus particulièrement en baie de Saint-Brieuc, une présence hivernale du Puffin des Baléares tout à fait exceptionnelle. Que ce soit par les effectifs concernés (plus de 700 individus, peut-être près d’un millier, au lieu d’au plus quelques dizaines les
hivers précédents) que par la chronologie de présence (observations jusqu’en mars alors qu’il n’y en avait précédemment pas après janvier), ce phénomène est exceptionnel. Si cet hivernage est unique, on observe l'augmentation de la fréquentation de la baie par les puffins (3500 à l'automne 2022).
2004 et 2009
En 2004, l’équipe de la Réserve naturelle réalisait la première étude précise exclusivement consacrée à l’impact de la décharge de la Grève des Courses sur l’écosystème marin.
En analysant la composition des espèces d’invertébrés (benthos) présents sur l’estran à proximité de la décharge, on peut évaluer le flux de polluants qui se déverse encore dans le milieu marin, 20 ans après sa fermeture. En effet, le benthos est un bon indicateur de l’état de santé d’un écosystème et permet de déterminer le degré de pollution d’un site.
Les résultats du travail mené en 2004 et 2009 montraient que la décharge de la Grève des Courses modifiait la composition en espèces du benthos jusqu’à une distance de 200 m de la digue. Les analyses ont mis en évidence une restauration complète des peuplements à partir de 300 m de la digue.
En savoir plus :l'étude de 2004, l'étude de 2009
2009
Les balanes qui recouvrent les rochers et que connaissent bien les pieds des pêcheurs et des baigneurs sont probablement les crustacés les plus particuliers de nos côtes. Peu de gens s'y intéressent. Pourtant, les balanes pourraient être les témoins des bouleversements climatiques que
l'homme inflige à la planète. Dans le contexte de changement climatique et d’évolution à long terme des températures, les différentes espèces de balanes peuvent enregistrer ces changements.
La baie de Saint-Brieuc se situe au sein d'une zone de chevauchement de 2 espèces. Un protocole a été mis en place pour suivre l’abondance respective de Semibalanus balanoides et Chthalamus montagui au sein des communautés de cirripèdes présentes en baie de Saint-Brieuc. Le protocole permet également de suivre Elminius modestus, espèce originaire de Nouvelle-Zélande et aujourd’hui répandue sur les côtes européennes.
En savoir plus : lire de dossier de la Lettre
Avril 2010
Depuis 2010, chaque printemps, on compte les pontes de grenouilles agiles dans les différentes mares des dunes de Bon-Abri. Ce suivi permet de mieux connaître la dynamique de la population qui fréquente le site. En 2022, le nombre de pontes a atteint un record avec 399 pontes recensées (le précédant record date de 2010 avec 393 pontes).
2010
Si les mécanismes à l'origine des phénomènes de marées vertes sont bien connus depuis la fin des années 90, il y a eu très peu d'étude sur l'impact écologique de ce dysfonctionnement de l'écosystème. Outre un travail de synthèse des connaissances mis à jour régulièrement au fil des nouvelles études, un premier travail sur l’impact écologique causé par les accumulations d’algues vertes sur les peuplements benthiques des hauts d'estran a été mené. En 2013, en collaboration avec le laboratoire d’écologie halieutique de l’Agrocampus de Rennes, un travail de thèse est entrepris sur l'impact des marées vertes sur les ressources halieutiques.
En savoir plus : les dossiers de la Lettre (part 1 et part 2), la thèse d'Émilie Luherne, un document de synthèse.
Novembre 2010
Installé à la pointe d'Illemont sur la commune Hillion, cet observatoire permet une bonne observation de l'avifaune et sensibilise le grand public à la mission de protection de la biodiversité d’une Réserve naturelle. Il est équipé de panneaux de reconnaissance sur les différentes espèces d’oiseaux, mais également des panneaux d’information sur la migration et le patrimoine de la Réserve. Les promeneurs, les randonneurs peuvent y croiser des naturalistes et des photographes amateurs ou professionnels.
Hivers 2010-2011 et 2011/2012
une première cartographie des zones d'alimentation des limicoles est réalisée sur la baie de Saint-Brieuc. L’étude de la répartition spatiale des limicoles permet de mettre en évidence une utilisation différente de l’espace en fonction de leurs activités. La distribution des oiseaux en phase d’alimentation n’est pas homogène. Certains secteurs apparaissent ainsi comme d’importance majeure pour l’alimentation d’une ou plusieurs espèces. La Réserve naturelle protège sur son territoire une part importants des reposoirs à marées haute, mais une très faible partie des zones d’alimentation. Ce travail valorisé par des publications, présentations à des colloques, est aujourd'hui devenu une référence nationale afin de caractériser les zones d’alimentation intertidales diurnes des limicoles côtiers hivernants et les activités humaines de l’estran.
En savoir plus : une publication, un poster, un autre poster, un colloque,...
2011
La baie de l'Aiguillon et la baie de Saint-Brieuc, initie chacune de leur côté un nouveau protocole d'évaluation du rôle de nourricerie des prés-salés pour les poissons. En 2015, ce protocole deviendra un "standard" à l'échelle nationale. Plus d'une vingtaine de prés-salés français utilise ce protocole dans le cadre de l'Observatoire du Patrimoine Naturel Littoral piloté par Réserves Naturelles de France. Ce réseau thématique vise à apporter des informations sur l’utilisation des prés salés par l’ichtyofaune. L’étude est basée sur l’échantillonnage des communautés présentes dans les chenaux des prés salés et sur des analyses de régime alimentaire en laboratoire.
Les résultats obtenus sont comparés sur les échelles spatiale et temporelle afin d’identifier des facteurs d’influence de l’utilisation des prés salés par l’ichtyofaune. Ces comparaisons sont mises en lien avec le contexte environnemental des sites et les mesures de gestion adoptées. L’effet potentiel du changement climatique est également ciblé. À terme, des indicateurs pourront être proposés pour traduire les fonctions écologiques de ces habitats pour l’ichtyofaune, et aider à la prise de décision pour la mise en place de pratiques de gestion adaptées.
Une synthèse sur les prés-salés, sur le rôle de nourricerie des prés-salés,
Un poster la protection de la fonctionnalité des prés-salés
un dossier de la lettre sur les prés-salés, un autre dossier de la lettre sur l'importance des prés-salés
Juin 2014
L’évolution des paysages est une préoccupation majeure de notre époque et concerne de plus en plus de territoires. C’est dans l’optique d’en observer les changements que les observatoires photographiques des paysages ont vu le jour. Il s'agit de « constituer un fonds de séries photographiques qui permette d’analyser les mécanismes et les facteurs de transformation des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage ». En juin 2014, la Réserve naturelle initiait un observatoire mise à jour annuellement afin de suivre la dynamique naturelle d'évolution des écosystèmes, mais aussi le développement des aménagements humain en périphérie.
2014
90% de la population totale du Bécasseau maubèche hivernant se concentrent dans 6 grands sites en France. Un quart de cette population passe l’hiver dans deux baies du golfe Normand-Breton : celles du Mont-Saint-Michel et de Saint-Brieuc. La conservation du Bécasseau maubèche est donc une priorité pour ces sites. Or protéger cette espèce nécessite de connaître où et comment elle s’alimente sur l’estran. Une cartographie des zones d'alimentation a été menée en 2010 et 2011. Consommant essentiellement des mollusques bivalves, ils les ingèrent en entiers et broyés dans son gésier. La composition des fèces (excréments) peut être analysées. 1001 fèces ont été disséquées. On a découvert, en Baie de Saint-Brieuc, que son menu change au cours de la marée.
2015
“Les Oiseaux, la vase et moi” emmène, pendant, 52 minutes, le spectateur à la découverte, au gré des marées, des limicoles et de leur milieu de vie. Pour avoir travaillé durant dix ans avec l'équipe de la Réserve naturelle, Yannick Cherel connaît bien la baie et la richesse du milieu. “Cette expérience m'a donné envie d'approcher au plus près les oiseaux, d'essayer de faire partie de leur milieu en les filmant à leur niveau, c'est-à-dire à quatre pattes dans la vase”, explique le réalisateur. "J'ai fait le pari un peu fou que ce film provoque tout simplement questionnements et réflexions chez le spectateur sur son rapport au monde sauvage”, conclut Yannick Cherel.
2015 et 2022
Les agents commissionnés et assermentés des réserves naturelles exercent un pouvoir judiciaire sous autorité directe du procureur de la République. Le protocole de surveillance, mis en place en 2015 et réactualisé en 2022, a pour objets :
- de participer activement à la politique pénale mise en œuvre par le parquet de Saint-Brieuc dans le domaine de l’environnement
- de définir un plan de surveillance de la Réserve naturelle aux fins de préservation du patrimoine naturel
- de définir le positionnement des agents commissionnés et assermentés en cas de constatations d’infractions sur le territoire de la Réserve naturelle
- d’identifier les partenaires en cas de besoin, renfort ou menaces à l’égard des agents de la Réserve naturelle.
2016
La baie de Saint-Brieuc était l’invitée d’honneur lors du séminaire international sur la biodiversité et la gestion des ressources naturelles qui s’est déroulé à Souk Haras dans l’est algérien. La Réserve naturelle y a présenté 2 posters scientifiques (sur la gestion concertée du gisement de coques avec les pêcheurs et sur la protection de la fonctionnalité des prés-salés). Nous sommes également intervenus au cours du séminaire sur la protection de la fonctionnalité des écosystèmes.
2018
L'accumulation des données, la succession d'inventaires ou de cartographies, de suivis ou d'études sur un même territoire nous donne la capacité de réaliser des analyses complète sur une thématique et de produire des documents de synthèse des connaissances. 5 documents de synthèses ont été réalisés et mis à jour :
- la “synthèse ornithologique”, qui analyse près de 50 années de données ornithologiques des principales espèces présentes en fond de baie de Saint-Brieuc.
- la “synthèse benthos”, qui analyse l’évolution des assemblages benthiques, des faciès sédimentaires, des distributions qualitatives et quantitatives des principales espèces à partir des données Euphorbe et de la Réserve naturelle.
- la “synthèse prés-salés” qui retrace l’évolution de la végétation des prés-salés
- la “synthèse poissons des prés-salés” qui analyse l’ensemble des données des pêches réalisées dans les prés-salés de l’anse d’Yffiniac.
- la “synthèse flore patrimoniale des dunes” qui synthétise les données de suivis des espèces patrimoniales sur la période 1995-2018.
2018
Évaluer l’efficacité de la protection et de la gestion de la Réserve naturelle nationale de la Baie de Saint-Brieuc est une démarche impératif. Elle est ailleurs inscrite au Code de l’environnement comme élément indispensable à la gestion des espaces naturels protégés. Après 20 ans de protection et 15 ans de gestion du site, une analyse a été entreprise pour chaque opération des trois plans de gestion, intégrant son niveau de réalisation et de réussite. Une fiche bilan est également effectuée pour chaque objectif du plan de gestion. Au regard des indicateurs, il est possible de considérer que la progression vers les objectifs à long terme de la Réserve est globalement bonne. En effet, la majorité d’entre eux semblent être stables ou présenter une tendance à l’augmentation. Il y a donc un maintien ou une amélioration de l’état de conservation des populations, des habitats, et des autres éléments écologiques qui sont l’objet des objectifs à long terme.
2018
Depuis 2018, le Séneçon du Cap a été repéré dans les dunes de Bon-abri, au devant de la propriété départementale. Afin d’enrayer sa progression sur l’ensemble du site dunaire, un premier chantier d’arrachage a été organisé à l’automne 2018. Constatant une progression importante du Séneçon du cap vers l’ouest du site, les chantiers d’arrachage sont programmés chaque année : mai, juin, juillet et septembre, mobilisant salariés de la Réserve naturelle, du Département et des bénévoles. Ces efforts limitent la dispersion de la plante en les retirant avant la floraison.
Le conseil scientifique de la Réserve naturelle et le conservatoire botanique de Brest préconise le maintien des actions d’arrachage sur un cycle de 5 ans, le temps minimum nécessaire pour espérer l’éradication de la plante.
2019
ResTroph est un programme de recherche d'ampleur inédit et intégralement centré sur la Baie de Saint-Brieuc et son fonctionnement. Développé par la Réserve naturelle, l’objectif de ce programme est d’étudier le rôle fonctionnel que peuvent jouer les habitats protégés de la réserve naturelle en fond de baie en lien avec les autres habitats marins du fond de la baie de Saint-Brieuc.
Octobre 2019
La première édition de la Fête des oiseaux migrateurs a été organisée en octobre 2019, à l’initiative de Gilles Allano, bénévole fidèle de la Réserve naturelle et co-fondateur de VivArmor Nature. La seconde édition prévue en 2020 a été reportée en raison du contexte sanitaire et a eu lieu en octobre 2021. Depuis, chaque automne, ce rendez-vous le long des grèves de Langueux permet de sensibiliser les riverains de la Réserve naturelle à la présence des oiseaux migrateurs en baie de Saint-Brieuc et à notre responsabilité dans la protection du site pour leur accueil et leur conservation.
2019
La connaissance est un bien commun qui se partage… Surtout lorsqu'il s'agit de biodiversité. Aujourd'hui, la Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc dispose de plus de 70 000 observations de faune et de flore, 120 000 mesures biométriques… L'ensemble de ses données sont en accès libre, ainsi que des synthèses, des graphiques, des analyses...
2020
Face à l’augmentation des infractions relevées dans la Réserve naturelle et le constat que les usagers du site connaissent peu ou pas la Réserve naturelle , VivArmor Nature anime un groupe de bénévoles « ambassadeurs de la baie » afin d’améliorer la connaissance et l’appropriation de l’outil « Réserve naturelle » par les usagers. A chaque période de vacances scolaires, les bénévoles vont à la rencontre des visiteurs sur les sites les plus fréquentés de la Réserve naturelle pour expliquer les richesses naturelles, les enjeux de conservation et la réglementation du site. Deux grands messages ont été portés : “Vous êtes dans une réserve naturelle avec une richesse naturelle exceptionnelle” et “le site est dévolu à protection de l’environnement, une réglementation s’y applique”. Chaque tournée de sensibilisation mobilise deux à trois bénévoles durant trois heures.
Été 2022
Une épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène fait d’importants dégâts chez les oiseaux marins à l’échelle mondiale. Elle a particulièrement touché la Réserve naturelle de 7 îles. Sur la RN de la baie de Saint-Brieuc, 232 oiseaux morts de la grippe aviaire au cours de l’été sur la Réserve naturelle. Il s’agissait principalement des goélands, fou de bassan et mouette. La Réserve naturelle a assuré quotidiennement la collecte des oiseaux.
Et demain ?
D'ici à 2030, la France s’est engagée à protéger 30 % du territoire national par le réseau d’aires protégées, dont 10 % sous protection forte.
L’atteinte de cet objectif implique la création de nouvelles aires protégées et le renforcement de la protection au sein du réseau existant d’aires protégées. Le périmètre actuel de la Réserve naturelle ne permet pas de protéger durablement l’ensemble du patrimoine naturel du fond de baie au titre duquel elle a été créée. Une réflexion avec les différents partenaires devra donc être engagée pour aboutir à une plus grande cohérence entre le périmètre de la Réserve et les enjeux de conservation.