Oiseaux

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Du point de vue ornithologique, le fond de la baie de Saint-Brieuc, située sur l’axe de migration Manche-Atlantique, est reconnu comme une zone humide littorale d’intérêt international.

La Baie zone d'hivernage

Elle représente principalement une zone d’hivernage, de novembre à février pour les anatidés (famille des oies, canards et cygnes), et d’octobre à mars pour les limicoles (petits échassiers se nourrissant sur le sable). C’est également une escale migratoire post-nuptiale en août-septembre pour les limicoles et une zone refuge climatique en cas de vagues de froid sur le nord de l’Europe. Si l’on ajoute à ceci 20 000 laridés (famille des mouettes et goélands), la baie de Saint-Brieuc accueille chaque hiver environ 40 000 oiseaux d’eau. 

Des comptages depuis 1970

Des données de recensement de l’avifaune sont disponibles depuis 1970. Initialement limitées au mois de janvier, elles deviennent mensuelles à partir de 1996 grâce à la mobilisation de bénévoles, notamment du Groupe d’études ornithologiques des Côtes d’Armor (GEOCA), et à l’installation effective de l’équipe de la Réserve naturelle début 2000. Les comptages de mi-janvier coordonnés par l’ONG Wetlands International y sont également réalisés depuis 1970. Un réseau de bénévoles actifs prospecte toujours très régulièrement le site ce qui permet de mettre en évidence certaines observations d’espèces ponctuelles ou rares.

Comptages des oiseaux en réserve naturelle

Le macrobenthos élément clef.

Les distributions des espèces de canards et de limicoles sont fortement liées à celle de leur, notamment au cours de l’hivernage, périodes pendant lesquelles les ressources alimentaires doivent être suffisantes pour subvenir à leurs besoins énergétiques accrus en particulier en cas de vague de froid. Durant ces phases, l'abondance et la diversité spécifique des oiseaux présents sur la zone intertidale dépendent, d’une part, de la biomasse en invertébrés benthiques disponibles et accessibles et d’autre part, de l’existence de sites de repos ou de remise à proximité. 

Au-delà de l'hiver

Ce vaste estran, grouillante d’oiseaux pendant l’hiver, est à l’inverse étonnamment calme au printemps. En effet, ces énormes étendues chaque jour recouvertes par les marées ne laissent que peu d’espace pour la nidification, seuls les prés-salés, les dunes ou les falaises permettent la reproduction du tadorne de belon, canard colvert, petit gravelot, hirondelle des rivages, bergeronnette flavéole et printanière, rousserolle effarvatte, bruant des roseaux, martin-pêcheur, alouette des champs, pipit farlouse, bruant des roseaux, linotte mélodieuses, … Cette baie est aussi une zone importante pour les migrateurs au long cours qui chaque année, à la fin de l’hiver et à la fin de l’été, font halte ici le temps de reprendre des forces avant de poursuivre leur périple (courlis corlieu, busard Saint-Martin, busard des roseaux, spatule blanche, chevaliers …).

Découvrir les 4 saisons en baie de Saint-Brieuc

 

Tous migrateurs

On peut observer les oiseaux migrer toute l’année, avec une interruption au cœur de l'hiver (entre décembre et janvier).

Deux périodes sont à distinguer :

  • La migration prénuptiale ou migration de «  printemps  » ou encore «  de remontée  », qui s’étire de fin févier à début juin.
  • La migration postnuptiale ou migration «  d’automne  » ou encore «  de descente  », qui débute en juin pour s’épuiser en novembre. Bien entendu, le déplacement d’un maximum d’espèces a lieu dans la période médiane de chacune des migrations (mars-mai et septembre-octobre).

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L'importance estivale de la baie pour les laridés

La baie de Saint-Brieuc -et à plus large échelle le couloir Manche-Atlantique- est une halte migratoire prénuptiale et postnuptiale ainsi qu’une zone d’hivernage essentielle pour les laridés.

De l’échelle locale à régionale, la réserve naturelle a une responsabilité élevée dans la conservation des zones de reposoirs, de dortoirs et de toilettage et donc l’accomplissement du cycle de vie de ces espèces de laridés ( Mouette rieuse, Mouette mélanocéphale, Goéland cendré, Goéland brun, Goéland argenté, Goéland marin, Sterne caugek) que ce soit en période hivernale et estivale.

Importance de la baie

52 espèces d’hivernants réguliers ont été notées sur la Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. Il s’agit principalement de limicoles et d’anatidés. Les limicoles sont un élément majeur du peuplement ornithologique de l’espace intertidal de la baie. En période hivernale, leur effectif correspond à un tiers du nombre total d’oiseaux du site. Compte tenu des effectifs recensés, le fond de baie atteint un niveau d’intérêt national dans l’hivernage des limicoles, toutes espèces confondues, et international pour le Bécasseau maubèche et la Barge rousse lors de vagues de froid. 

En savoir plus sur l'importance de la baie et le bilan du dernier hivernage

En savoir plus le bilan du dernier hivernage

Les anatidés sont quantitativement moins bien représentés que les limicoles. Ils stationnent en fond de baie de novembre à février. Les effectifs et la diversité spécifique sont les plus élevés en janvier. Les premiers mouvements de migration sont enregistrés en octobre et en mars. 

observer les oiseaux

Ce n'est pas toujours facile : à marée basse, les oiseaux sont dispersés sur plus de 3000 hectares ; A marée haute, ils peuvent se dissimuler dans la végétation des prés salés. Pourtant il existe des sites où l'on peut observer facilement des oiseaux... 

 

La carte des neilleurs sites d'observation et les espèces présentes en ce moment