Le canard siffleur
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Le plumage du mâle est assez uniforme et gris alors que celui de la femelle est brun-roux ou grisâtre avec des marbrures et taches sombres diffuses. On note les longues plumes grises des scapulaires et le miroir vert foncé, bordé de noir dessus et dessous.
Le Canard siffleur se reproduit dans les régions les plus septentrionales d’Europe et d’Asie. Son aire de nidification s’étend depuis l’Islande et le nord des îles Britanniques, en passant par le nord de l’Europe, jusqu’aux confins de l’Asie et aux rives du Pacifique. Cette espèce est fréquemment observée autour des lacs et cours d’eau de la taïga. Plus secondairement, elle occupe les côtes, les lacs et étangs des régions tempérées. Il hiverne dans le centre et le sud de l’Europe, le sud de l’Asie, le nord et le centre de l’Afrique. Il atteint également l’Amérique du Nord où il est présent depuis le Canada jusqu’en Californie.
Ce canard est omnivore, préférant les herbes, les plantes aquatiques et les algues vertes sans pour autant bouder les insectes aquatiques et terrestres.
Les couples de canards siffleurs sont formés pour la saison en cours. La femelle est très investie dans la reproduction : elle construit le nid, souvent au bord de l’eau, caché par la végétation, et couve jusqu'à 12 œufs crèmes pendant environ 25 jours. Ses petits sont nidifuges et s’émancipent 45 jours approximativement après leur éclosion.
Le Canard siffleur est vulnérable aux dérangements causés par les activités récréatives, la pollution, le drainage des zones humides, la dégradation de l’habitat et la chasse. La population globale semble décliner, bien qu’elle soit en augmentation en Amérique du Nord. Mais l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
Le Canard siffleur est présent dans la Réserve naturelle en saison froide à des effectifs pouvant avoisiner parfois 1 500 individus avec en moyenne 200 à 400 individus au cours de l'hiver. Les effectifs du Canard siffleur en baie de Saint-Brieuc ont suivi l’augmentation de la population européenne jusqu’au début des années 2000. Depuis 2011, les effectifs moyens indiquent une nette diminution. La principale hypothèse expliquant la diminution des effectifs concernerait la baisse du stock hivernal d’ulves depuis l’hiver 2010-2011. En réponse, les Canards siffleurs se nourrissent plus précocement et plus intensément sur les prés salés.