Le hibou des marais
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Le Hibou des marais est reconnaissable à ses longues ailes étroites et pointues, ainsi qu’à sa tête ronde et relativement petite. Ses aigrettes, très réduites, sont rarement visibles. Son plumage est dominé par des teintes brun jaunâtre clair et blanc beigeâtre, marbré de rayures. La face, pâle et encadrée de noir, est illuminée par des yeux jaunes perçants. En vol, le dessous des ailes apparaît très clair, offrant une silhouette distinctive.
Le dimorphisme sexuel est peu marqué : les mâles présentent généralement une face et un dessous de corps plus clairs et moins rayés, tandis que les femelles, légèrement plus lourdes, possèdent une envergure marginalement supérieure.
On estime que le Hibou des marais commence à se reproduire dès l’âge d’un an. Bien que la durée de vie exacte de l’espèce soit mal documentée, on considère qu’une génération dure environ quatre ans.
Le Hibou des marais se reproduit dans une grande partie de l’Hémisphère Nord, couvrant l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. Il privilégie les zones nordiques et arctiques ainsi que les milieux ouverts, où il chasse régulièrement en pleine journée. En France, il s’agit d’un nicheur extrêmement rare, avec moins de 100 couples recensés. L’espèce y est également un migrateur et hivernant peu commun. En hiver, les individus originaires du nord de l’Europe se concentrent principalement dans les régions littorales du nord-ouest de la France, avant de repartir entre mars et début avril.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le Hibou des marais n’est pas strictement inféodé aux marécages. Il fréquente divers milieux ouverts, notamment les landes, friches, prairies, marais et champs de céréales, à condition que ces habitats soient riches en campagnols et micromammifères, ses principales proies. La disponibilité de ces ressources alimentaires est cruciale pour sa reproduction et le maintien de ses populations.
Le statut de conservation du Hibou des marais en Europe est jugé préoccupant. En France, la population hivernante varie fortement d’une année à l’autre, oscillant entre 200 et 500 individus.
Dans la Réserve naturelle des prés-salés de l’anse d’Yffiniac, entre 1 et 6 individus peuvent être observés chaque hiver. Ces observations attestent de l’importance de ces habitats littoraux pour la survie des hivernants venus du nord de l’Europe.