la fonctionnalité écologique
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Du point de vue écologique, étudier un écosystème sous l’angle de ses fonctionnalités permet de considérer l’ensemble des organismes vivants et des habitats participant au fonctionnement global de l’écosystème qu’ils soient « remarquables » ou « ordinaires ». Cette approche replace donc la biodiversité au cœur des réflexions et renforce l’importance de sa préservation. De plus, les gestionnaires ne possèdent trop souvent qu’une vision instantanée de la diversité du vivant. Les espèces, et par conséquent le rôle de ces espèces au sein des écosystèmes, ne cessent donc d’évoluer de manière naturelle ou forcée dans un environnement en perpétuel mutation. L’échelle de temps est donc capitale pour appréhender « l’équilibre dynamique » des écosystèmes et doit également être considéré dans le cadre de leur gestion.
Les orientations de gestions permettent de favoriser tel ou tel groupes d’espèces particuliers, modifier ou bloquer temporairement la dynamique évolutive de l’écosystème. Ces choix, porté par le gestionnaire, doit nécessairement être validée scientifiquement et répondre à des objectifs précis. Ces derniers doivent réfléchi au regard d’un contexte plus global (statut de conservation, rareté, connectivité avec d’autres écosystèmes…). Dans un certain nombre de cas, on pourra priviligié la restauration ou le maintien de la fonctionalité de l’écosystème plutôt que de favoriser un groupe d’espèces.
« La fonctionalité peut etre décrite comme l’ensemble des fonctions écologique permettant d’assurer la pérennité d’un écosystème. »
(Bioret et al., 2009).
La fonctionnalité des écosystèmes est le support des services écosystémiques, sa prise en compte dans les processus de gestion permet de protéger bien plus qu’une nature sauvage en contribuant au développement et au progrès des sociétés humaines.
Colloque international
Intervention au 1er Séminaire International sur la biodiversité et gestion des ressources naturelles "Passé, Présent et Futur" 19-21 avril 2016, Souk Haras (Algérie)
Articles
- Laisser s’exprimer la fonctionnalité des écosystèmes : l’exemple de la gestion non interventionniste des prés salés de la Baie de Saint-Brieuc (Sturbois et Ponsero, 2016)
- Quand une Aire Marine Protégée et les pêcheurs gèrent ensemble une ressource : l’exemple du gisement de coque (Cerastoderma edule) de la baie de Saint-Brieuc (Ponsero et Sturbois, 2016)