Le tadorne de belon

Mise à jour le

Nom latin : Tadorna tadorna

L’allure et la couleur du Tadorne de Belon le rendent in-con-fon-dable ! Son corps de gros canard est massif et teinté principalement de blanc.

Sa tête et son cou sont vert foncé, un collier roux entoure son poitrail et deux raies noires barrent ses ailes. Le bec rouge vif permet de différencier mâle et femelle. En effet monsieur possède un gros tubercule frontal que madame n’a pas ; il est également un peu plus grand qu’elle.

Le Tadorne de Belon niche dans des terriers abandonnés, dont il chasse les occupants (lapins, parfois renards), des cavités ou des broussailles. Cet instinct lui a valu d’être appelé par les anciens « oie renard (vulpanser) », « canard renard » ou « oie des terriers ». La femelle y pond une dizaine d’œufs qu’elle couvera seule pendant près de 30 jours, le mâle étant tout près et surveillant les alentours.

Dès la naissance des petits, les parents les conduisent à l’eau et ne reviennent plus au nid : les poussins sont dits nidifuges. Ils apprennent à se nourrir comme leurs parents de mollusques, crustacés, algues … sur la vase qu’ils tamisent de leur bec. En été, il est fréquent de voir des « crèches » ; les parents vont se nourrir en laissant plusieurs nichées sous la surveillance de quelques adultes. A leur retour, ils récupèrent leurs poussins mais il n’est pas rare alors d’avoir des mélanges et donc de retrouver des parents avec des poussins de plusieurs classes d’âge.

La mère est dite protectrice et dévouée à sa progéniture, ce qui vaudra dès l’Antiquité au Tadorne de Belon d’être ajouté par les Egyptiens au nombre des animaux sacrés et de figurer dans les hiéroglyphes pour signifier la tendresse généreuse d’une mère.

Il semblerait que les grecs élevaient des tadornes, surtout pour leurs œufs qu’ils classaient au second rang après les œufs de paon. On dit aussi que les anciens bretons ne connaissaient pas de meilleur gibier. Aujourd’hui protégé, le Tadorne de Belon n’a plus à craindre les appétits féroces et a conquis progressivement l’ensemble du littoral.