Le chevalier culblanc
Mise à jour le
Le Chevalier culblanc a un dessus brun olive foncé moucheté de blanc. Sa tête, son cou et sa poitrine sont rayés de brun-gris et son ventre est blanc pur. Il porte un demi-sourcil et un mince cercle orbital blancs. Il possède un court bec grisâtre à pointe sombre et de courtes pattes verdâtres. L’extrémité de sa queue porte seulement quelques barres noires très larges et très serrées, ce qui la fait paraître toute noire. Les deux sexes sont identiques. L’adulte internuptial a la poitrine et le dessus presque uniformément sombres. L’adulte en hiver à la tête et la poitrine plus claires, plutôt brun grisâtre, avec des stries légèrement plus foncées. En vol, il est assez reconnaissable par le contraste entre le dessous noir des ailes et le ventre blanc.
Comme d’autres chevaliers, cet oiseau est souvent observé seul ou en petit nombre. Son alimentation est quasiment exclusivement composée d’invertébrés (annélides, mollusques, crustacés…), tout en marchant tranquillement au bord des petites mares ou des flaques. Il se déplace avec en se balançant, hochant la tête nerveusement et agitant sa queue de bas en haut. Il lui arrive de se nourrir en barbotant, en nageant ou même en plongeant à l’occasion.
Le Chevalier culblanc se reproduit en Scandinavie et dans le nord et l’est de l’Europe, dans le centre de l’Asie et l’est de la Sibérie. Il existe une population isolée au Kirghizistan (Asie centrale) et dans l’extrême nord-ouest de la Chine.
Les femelles sont les premières à entamer la migration dès le début du mois de juin. Elles sont suivies par les mâles puis par les jeunes qui sont les derniers à partir en juillet-août. Il se rencontre généralement seul ou en couple.
Il hiverne principalement en Afrique tropicale et en Asie. Cette espèce peut être observée à haute altitude en hiver, à plus de 2700 mètres en Ethiopie, 2800 mètres au Bhutan et plus de 3000 mètres en Turquie.
En France, il s’agit d’un migrateur peu commun, d’un hivernant rare. En Bretagne, l’espèce est surtout contactée durant la migration postnuptiale. En baie de Saint-Brieuc, les premiers chevaliers culblancs sont observés en juillet. On observe en moyenne 2 individus en fond de la baie avec un maximum observé de 10 individus en septembre 2021. Chaque hiver, quelques individus sont comptabilisés à la mi-janvier en fond de baie de Saint-Brieuc et plus précisément dans les filières situées au sein des prés salés.
Le Chevalier culblanc vs le chevalier sylvain
Le Chevalier culblanc est un peu plus grand, plus massif et un peu moins haut sur pattes que le Chevalier sylvain. Il a aussi un plumage plus contrasté, plus sombre dessus, plus blanc dessous. Il montre une absence "d'échancrure" claire en avant de l'aile.
Le chevalier sylvain a les pattes de couleur jaune. Le sourcil est bien visible et dépasse l'arrière de l'œil. Son manteau est nettement tacheté avec les flancs striés ainsi que ses rectrices sont finement barrées.