Fuligule milouinan

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Nom latin : Aythya marila

Le fuligule milouinan fréquente deux habitats bien distincts : en été, il fréquente les étangs et les lacs de la toundra et de la taïga. En hiver, il habite le littoral marin, les estuaires et les baies abritées où les rassemblements peuvent être importants sur les sites nourriciers.

Le mâle se distingue par son corps pâle et sa tête ronde aux reflets verts. En éclipse, sa poitrine et le dos sont bruns, et il possède souvent un peu de blanc à la base du bec.

La femelle adulte a le corps brun mat avec les flancs gris brun plus clair et le dos un peu plus foncé, ce dernier portant quelques vermiculures grisâtres. La base du bec est entourée d’une tache blanche. A la fin du printemps et en été, elle possède une tache ovale claire sur les joues.

Le Fuligule milouinan niche dans les zones humides des toundras des montagnes scandinaves où il est assez rare. Il hiverne surtout sur les eaux côtières, fréquente les estuaires, les baies et les lagunes. Quelques petites populations se trouvent sur les eaux douces des lacs intérieurs, mais l’espèce préfère généralement les baies ouvertes.

Le Fuligule milouinan est relativement silencieux en dehors de la saison de reproduction. Il émet des «  karr-karr  » durs en vol.

Le Fuligule milouinan se nourrit de mollusques, insectes, crustacés, vers, petits poissons et matières végétales comprenant des racines, des graines et les parties tendres des plantes aquatiques. Pendant l’hiver, il consomme surtout des mollusques. Il peut plonger jusqu'à 6 mètres de profondeur et rester immergé durant près d'une minute.

Considéré comme en danger à l’échelle européenne du fait d’un large déclin et comme hivernant quasi menacé en France, le Fuligule milouinan a vu ses effectifs se réduire depuis les années 1980. L’estuaire de Vilaine est le principal site d’hivernage français. En Côtes-d’Armor, le Fuligule milouinan est un migrateur et hivernant rare. Les 2 sites les plus fréquentés sont la Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc et l’estuaire de la Rance.

Sur la Réserve naturelle, il n'a pas été observé durant 10 ans (de 2013 à 2024). Les groupes les plus importants ont été observés avant 1991, avec un maximum de 45 individus en 1977.

 

Considéré comme en danger à l’échelle européenne du fait d’un large déclin et comme hivernant quasi menacé en France, le Fuligule milouinan a vu ses effectifs se réduire depuis les années 1980.