Les vasières

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Longtemps jugé malsaine et porteuses de miasmes, elle est pourtant à l'origine d'une importante productivité biologique essentielle pour le milieu marin.

Les vasières sont rares en baie de Saint-Brieuc. Limité aux estuaires, en bordure des prés-salés et dans quelques zones abritées des courants, elles représentent moins d’une centaine d’hectares sur les 3000 hectares d’estran.

Les vasières sont souvent situées dans des secteurs à fortes variations de salinité. L’oxygène pénètre peu ce sédiment à forte cohésion et une couche anoxique est souvent présente dès les premiers millimètres après la surface. Dans ces conditions un relativement faible nombre d’espèces sont capables de vivre dans ce type d’habitats.
La vase est colonisée par des communautés d’annélides, de mollusques bivalves ou gastéropodes en densité parfois très importante. Ces espèces jouent un rôle essentiel dans l’oxygénation du sédiment.

Les vasières intertidales sont des milieux extrêmement productifs et essentiel du fonctionnement du littoral. La forte productivité des vasières (microalgues, annélides, mollusques, crustacées…) est à l'origine de la fonction de nourricerie des vasières pour les poissons ou les oiseaux. Les poissons, en particulier les juvéniles, utilisent les vasières à marée haute pour s'y alimenter. A marée basse, les oiseaux, comme les limicoles ou les anatidés viennent s'y alimenter, comme les tadornes de Belon s'y alimente sur les hydrobies.

Les vasières jouent également un rôle important dans l'ensemble des processus biogéochimique, notamment la captation des polluants, l'épuration des eaux, le piégeage du carbone.